Nous allons maintenant parler du Prince ainsi que L'art de la guerre, tous deux par un certain Nicolas Machiavel, chez Flammarion, dans la collection Le monde de la philosophie, le tout annoté et en 413 pages.

Quand on ouvre le dictionnaire à Machiavelique, on trouve "qui use de procédés perfides, hypocrites voire diaboliques". Il est aussi associé à la formule "la fin justifie les moyens".
La politique selon ce bon Nicolas, c'est se poser une question :
Qui est au pouvoir ?
Si c'est toi, c'est parfait, il ne te reste plus qu'à t'assurer la fidélité du peuple et de l'armée, et tu n'auras aucun problème, même si ton armée se fait écraser et que tu es contraint de fuir. Bon, si, quelques problèmes, mais tu auras des chances de revenir.
Si ce n'est pas toi, prends le pouvoir, fidélise toi l'armée, fais toi aimer du peuple et contrôle les deux, et tu n'auras pas de problème.
"La fin justifie les moyens" est utile dans les deux cas. Mais il vaut mieux éviter d'utiliser les procédés perfides, hypocrites et diaboliques à trop grande échelle (ou trouver le moyen de faire porter le chapeau à ton prédécesseur/ton ennemi/celui qui veut ton poste).
Comme quoi, c'est simple la politique, non ?

L'art de la guerre est la retranscription d'une discussion (assez longue) autour de la manière de constituer et de diriger une armée, selon les principes gréco-romains.
C'est quelque peu technique, avec des graphiques confus (à cause de la mise en page) et un certain mépris de l'artillerie et des armes à feu, qui est assez amusant lorsqu'on voit l'importance qu'elles ont pris par la suite.

En résumé, je dirai que ce n'est pas pour rien que le Prince est resté et qu'on n'entend pas trop parler de l'art de la guerre (du moins, de celui de Machiavel) et que c'était une bonne lecture très intéressante.
J'ajouterais aussi que non, Machiavel ne conseille pas d'être machiavelique, simplement un peu manipulateur et plus malin que l'adversaire !
Le seul problème, c'est que je ne sais pas si on peut la conseiller aux apprentis politiciens :p