Le blob du Caldou

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dimanche 21 août 2011

Nålbinding, ou des relations familiales entre les viking et les japonais...

Vous avez commandé hier soir des sushis ou des nems à livrer, et comme vous aviez faim, vous voici à la tête d'un stock de baguettes en bois suffisant pour équiper l'armée populaire de libération et avoir encore un peu de rab.

C'est ce rab qui nous intéresse, car nous allons les transformer en équipement de base pour fabriquer à la même armée des bonnets... vikings.

Le nålbinding (prononcer nollbinding) (ou nålebinding (idem) ou naalbinding (idem) ou nabiduleing (à la française) ou nahaletruc-en-ing (idem)...) est l'ancêtre d'une discipline qui connait chaque année un Championnat de France :


Le tricot.
Mais comme c'est plus primitif, on se contente d'une seule aiguille. Même pour travailler en rond.

Bon, d'accord, on n'utilise pas exactement les même aiguilles que pour le tricot. Et il faut un peu martyriser les baguettes avant de pouvoir les utiliser :
D'abord, les séparer et enlever les éventuelles échardes en les frottant l'une contre l'autre (valable aussi avant d'attaquer le repas, c'est plus agréable). Ensuite, on les coupe à environ 8 ou 9cm de la pointe. A peu près nettement, vu qu'on ne veut pas qu'elles se fendent sur la longueur.
Nous voilà avec 4 bouts de baguettes. On va commencer par s'occuper des pointes. La coupure étant rarement parfaitement nette, on ponce plus ou moins rapidement l'extrémité, jusqu'à la disparition de tout risque d'écharde. Ensuite, on prend un perceuse avec un tout pitipitit foret et on fait un trou à 1/2cm du bout. On s'assure que le tout est bien lisse, pour ne pas abîmer le fil et voilà, nous avons la première aiguille.

Evidemment, si on est satisfait de son travail, on peut s'arrêter là, et gâcher ainsi une baguette et demie (vous avez déjà essayé de manger un sushi avec une demie baguette ? Bon courage).

Prenons l'autre bout de la baguette. Il est dans un sale état d'un coté, et il mesure bien plus que les 8 cm prescrits. On va donc le tailler en pointe à l'aide d'un taille crayon scolaire de taille standard, et reponcer un peu la pointe, pour plus de confort.
Ensuite ? Je vais vous demander de me croire : vous ne voulez pas de l'excroissance en haut de la baguette, même en la ponçant pour arrondir les bords. Il faut donc recalculer approximativement la même taille, recouper, rereponcer et repercer.

Comme il y a des gens intelligents dans le coin, je ne répéterai pas la marche à suivre pour ne pas avoir à jeter la deuxième baguette...
Si vous ne faites pas partie de cette catégorie de la population... relisez le mode d'emploi ci-dessus.

Une petite image pour mieux visualiser ? De gauche à droite, de la moins bien à la plusse mieux. La pile ne compte pas.


Et pour les bonnets chinois ?
Je n'en ai aucun sous la main, mais voici à quoi ils peuvent ressembler (image piquée chez Borglinde, cliquez donc) :



Pour conclure, on peut établir que les vikings ont été les premiers à voyager jusqu'au Japon, et que les japonais ont adaptés les aiguilles à nålbindinguir (verbe du deuxième groupe, c'est plus rigolo) comme couverts pour le manger...
Ou pas.

samedi 2 avril 2011

Ca fronde dans les coins

Non, il n'y a pas (encore) de révolution par chez moi.

Il s'agit donc de la production mirobolante d'armes de guerre (entre autre chez les Romains, qui embauchaient des Espagnols des Baléares pour lancer des cailloux et autres olives en plomb).

Voici un photo du contenu de l'Arsenal (prochaine étape, renommer toutes les pièces de l'appart selon un plan Vauban...) :



Vous connaissez déjà la blanche en sisal, c'est donc au tour des deux nouvelles d'être présentées en gros plan.

En première, une fronde sur le modèle "PJ" (en anglais), réalisée à l'aide d'un galon en laine et d'un lacet en rab.
Moi je l'aime bien ^^

Ensuite, une tentative de création personnalisée... Etrange mélange entre un modèle PJ (voir juste au dessus), un "cobra" (encore en anglais, mais j'ai zappé la partie cobraesque :p ), un noeud en bonnet turc et un autre que je dois refaire en "figure-of-eight loop" (désolé, je ne connais pas le nom officiel français), qui forme une boucle plus jolie ^^

Bon, vous connaissez l'histoire, une image vaut plus que beaucoup de mots :



Rassurez vous, je ne suis pas Romain, ni en guerre contre quiconque, donc je ne tire ni caillou ni bille de plomb, mais des ballons de baudruche remplis de riz. Non seulement ça fait moins mal, mais en plus, c'est plus pratique à retrouver dans l'herbe !

mercredi 23 mars 2011

Un nouveau jeu

Un nouveau jeu de cartes est arrivé il y a déjà quelques temps chez moi.

Les règles sont simples :

Il faut passer un fil dans chaque trou et tourner le tout selon un rythme parfois fort bizarre.

Vous aurez donc deviné qu'il s'agit de cartes pour tisser ^^ Et pour mieux visualiser :


En haut, en plastique, mes 16 premières cartes. En bois, mes 25 nouvelles :D

Plus que quelques touches pour finaliser (par exemple, de la couleur sur les tranches) et elles seront parfaites.

Le plus-mieux-rigolo-c'est-dingue-le-hasard-comment-ça-tombe-bien, c'est que j'ai même déjà un projet à réaliser avec... depuis longtemps.

Donc avec un peu de chances, des nouvelles de ces cartes dans moins de 36000 ans (les archéologues seront contents...)

dimanche 13 février 2011

D'armure et d'arme

Tout d'abord, un peu de vocabulaire :
L'armure peut très bien désigner un élément défensif plus ou moins lourd, de la taille d'un individu.
Mais il peut aussi s'agir, et c'est le cas qui nous intéresse ici, du motif d'un tissage. Il en existe trois "basiques" : la toile (de jute par exemple, c'est la base : 1 fil au dessus, 1 en dessous)), le sergé (qui équipe tous les jeans que vous croiserez et qui fait des jolies diagonales) et le satin (un peu particulier à expliquer).
Après, il y a la possibilité d'en créer d'autres, pour faire d'autres motifs (ou changer les caractéristiques d'un tissu, mais j'en suis pas à ce niveau). En fouillant sur le web, j'en ai trouvé une sympa (dont je ne connais pas le nom) mais présentée sous la forme d'extrait...
Le dessin étant un poil complexe, il a fallu le redessiner pour la mettre à la bonne taille.


Ca, c'était juste pour me faire mousser, vous aurez plus de détails lorsque ma prochaine pochette sera finie ^^


Le tissage peut s'accompagner de tresse. Dans certains cas, ça peut donner un sac tout à fait innocent.
Mais si on teste avec du sisal, on peut réaliser une fronde (par exemple) :


Bon, je vous le dit tout de suite, le sisal, c'est une horreur à tisser ! Même à tresser c'est pas glopglop, vu le nombre de petits bouts de brins acérés qui en veulent à vos mimines innocentes
Donc pour faire tourner une boucle autour du doigt, il faut isoler. On peut en profiter pour faire une jolie bordure autour de la poche et recouvrir aussi le brin qu'on lâche pour lancer le projectile.
Et ça donne quelque chose comme ça :


Un gros plan ? Ok, pas de problème :


J'ai juste un petit problème de munitions : je préfère éviter les cailloux (c'est vicieux ces bêtes là), les cadeaux bonus trouvés dans les céréales (comme sur les photos), c'est un peu léger, les balles de jonglage maison, c'est fragile... Un ballon de rugby à la bonne forme (ou du moins une forme qui se rapproche des munitions romaines) mais est un chouilla trop grand.
Je pense tester les balles de tennis qui auront, je l'espère, à peu près un poids satisfaisant à défaut d'être d'un aérodynamisme à toute épreuve.

Il est possible de tirer avec comme le faisait un certain Thierry dans les télés d'antan. Mais c'est aux risques de tout ce qui vous entoure. Absolument tout sur 360°, et on augmente même le risque de perte de matériel de lancer.
Pour éviter de tirer sur vos camarades de jeux, il y a d'autres manières de tirer : il suffit de faire tourner la fronde non plus horizontalement au dessus de la tête, mais verticalement à coté du corps. Généralement, un tour suffit bien assez, tournicoter pendant un quart d'heure n'apporte rien de plus qu'un bras douloureux ^^.


Pour finir petite devinette :
Quelle armure a été utilisée pour la poche de la fronde ?

dimanche 23 janvier 2011

C'est dans la poche

Il était une fois un téléphone portable et une carte "passmétro" qui vivaient ensemble, déménageant régulièrement d'une poche de pantalon à une autre poche de pantalon.

Alors j'ai décidé d'améliorer leur qualité de vie et de leur fournir un logement décent. On admirera la grandeur d'âme.

Me voici donc face à un choix cornélien : prendre un préfabriqué, prendre du pré-construit ou faire du sur-mesure. Le préfabriqué a rapidement été exclu, le pré-construit aurait nécessité du matériel lourd et couteux, un peu dans le genre tissu et machine à coudre... J'ai donc pris un bout de carton, du fil et une aiguille à laine et je me suis lancé !

Quelques temps après, une fois le permis acheté, les délais imputables au climat et autres retards de construction tout à fait normal dans le métier, les voilà bien logés :


Pour ne pas faire les choses à moitié, ce logement dispose d'un nez (noir, au milieu) et de trois oreilles qui, une fois accrochées au nez, garantissent une fermeture inégalable...

On est prié de ne pas se gausser devant l'amplitude de mes talents en retouche d'image, sous peine de sanctions phénoménales.

Tout ceci tient merveilleusement bien grâce au système unique dit des "bretelles cousues" dont on peut voir le détail ici :


A tout ceci on ajoute un modèle de lanière breveté ("la tresse"suivid'unpetitrdansunrond) et on obtient la vue d'ensemble.



On taira les défauts apparus après livraison, comme un fond qui se détisse, la laine qui cassait dès qu'on tirait un peu dessus, la taille un peu trop petite...
Mais j'en suis content quand même ^^

dimanche 19 septembre 2010

Y'a pas de sot métier !

Certains sont tisse-rangs professionnels, et ont un métier à tisser adapté.
D'autres sont amateurs, et ont aussi un métier à tisser tout à fait correct.

Mais on en trouve aussi des qui n'ont pas de métier à tisser. Et ceux là, ils font comment ?
Bah ils prennent un bout de carton, ils font deux encoches, et ils tendent la chaine.
Ensuite ? Il n'y a plus qu'à remplir.

Sceptiques ? Voilà pourtant ce que ça donne :

Mais oui, vous ne rêvez pas, ça marche vraiment.
Et en plus, ça fait une pochette (ici, 9*4cm) sans avoir besoin de coudre !


Bon, j'avoue, j'ai pas inventé la technique, je l'ai piqué ici. Et comme je l'ai essayée quelques jours après l'avoir trouvée, j'ai un peu trop simplifié le truc, en enlevant les encoches du haut. Du coup, j'ai été obligé de couper, ce qui explique les franges dépareillées.

Réalisation en laine noire, grise, coton rouge et fil "sunset" de chez Phildar... Puis retournée comme une chaussette trop cuite pour cacher les fins d'aiguillées.

mardi 14 septembre 2010

Double Face

Non, je ne viens pas ici pour parler d'un méchant de Batman.

Mais plutôt pour faire mon malin, puisque je viens de passer un niveau* et de gagner une compétence spéciale pour ma spécialisation "tisserand".
Car après les premières tentatives, la ceinture, un porte-boucles d'oreille et d'autres trucs, j'ai appris à tisser des motifs qui ne sont plus strictement géométriques.
Et ces dessins sont réversibles, c'est à dire qu'on peut admirer de la même façon sur les deux faces, ce qui explique tout à la fois le nom de la technique et celui de l'article...

En théorie, on peut s'en tirer à l'aide d'un simple dessin pourvu qu'il soit pixellisé et en deux couleurs... J'ai donc tenté de partir d'un modèle relativement simple.

On voit bien la ressemblance, non ?

Heureusement, il est aussi possible d'avoir des instructions plus claires, ce qui est 'achement plus facile pour débuter !


Bon, là, ça ressemble déjà quand même plus à quelque chose !







.








..









...










*  Chaussettes !
** PS : Désolé de la qualité toute relative des photos...

dimanche 15 août 2010

On s'attache

Depuis quelques temps, j'apprends à faire des nœuds. Il y a les nœuds utiles et les nœuds inutiles, qui sont dits décoratifs. Il y en a même des utiles qui sont décoratifs, mais l'exemple que j'ai en tête sera pour une autre fois.

Et parmi les décoratifs, il y en a qu'on peut transformer en autre chose, dessous de plat (au hasard).

Celui ci est fait avec une bête ficelle en sisal, et surtout pas adapté à l'usage qui lui était destiné vu qu'il est trop petit en plus d'être mal réalisé.

Sinon, vu que je sais qu'il y a des bretons qui passent, voilà de quoi les occuper :

Un joli (si, j'insiste) triskell, avec des boucles pour y ajouter des hermines si vous voulez vraiment forcer le trait.

Pour continuer sur le même principe et les indépendantistes, voici Lauburu, ou plus simplement une croix basque.
J'avoue, il n'est pas au top, mais c'est mon essai le plus réussi à ce jour !


Sinon, il y en a un autre que j'aime bien et que je n'ai même pas eu trop de mal à apprendre. Vous voyez quoi vous ? (on ne triche pas ! )



Pour me changer un peu du triskell, je vais essayer de voir à faire une version viking, genre un marteau pour voir si j'arrive à inventer des nœuds (réussis) moi aussi !

La suite, au prochain numéro !

dimanche 4 juillet 2010

Fais tes lacets !

Et ce n'est pas valable seulement pour des lacets de chaussure !

Car il existe (au moins) deux moyens de créer des lacets et autres cordons. On peut utiliser un outil qui s'appelle la lucette ou bien le faire à la main, selon les instructions disponibles sur le site des "Compagnons Duellistes".
Puisque j'ai encore des restes (beaucoup de restes) de coton mouliné et que je ne compte pas me lancer dans la broderie à grande échelle (aux dernières nouvelles, même pas au niveau escabeau) et que je n'ai pas l'outil au nom rigolo et à la forme bizarre, j'ai pris deux fils de huit mètres, et je me suis lancé.

Et voici le résultat :
photo de lacet
Une prime ? Un détail pas trop raté !


Ce cordon très moche car fort rose et tout à fait irrégulier (j'ai une excuse, c'est le premier que je fais qui utilise plus de quelques centimètres, et fallait que je continue de me débarrasser de tout mon stock de rose) mesure au final entre 140 et 155 centimètres, et j'ai du l'arrêter alors qu'il me reste encore 2m50 de chaque fil, j'ai du rater un passage et ça a fait "pfft" et j'ai pas pu reprendre la boucle.

Le plus difficile dans l'histoire est sans doute de réussir à comprendre comment faire le premier nœud, puisqu'après le mouvement est relativement simple et répétitif. Ce qui explique pourquoi j'ai plein de ratés tout au long du lacet !

Bon, de 16 mètres, je suis passé à un et demi... Il ne me reste plus qu'à trouver quoi en faire ! (P'tete le vendre à une brocante, avec la mention "fait par le voisin, atteint de Parkinson et sous l'effet de trop de vodka... On sait jamais, ça peut passer).

Pour l'instant, il a vaillamment servi à empecher une fenêtre de se refermer toute seule, ce qui explique son état tout flou sur la photo, après une semaine d'efforts, il n'en pouvait plus et il tremblait de toutes ses fibres !

samedi 19 juin 2010

Des chaussures d'Asterix

Il y a longtemps, les humains mangeaient des racines et allaient pieds nus.

Ensuite, ils se sont mis à poursuivre les animaux à pied pour leur piquer leur viande.
A ce moment, ils se sont aperçus de deux choses. La première était que courir pieds nus, c'était pas top méga cool. La deuxième, c'est que pour manger la viande, il faut ouvrir l'emballage. En bons petits écolo, ils se sont lancés dans le recyclage, et c'est alors que furent inventées les premières chaussures.

Quelques (longs) temps après, est née la basket. En voici un spécimen :


C'est très bien, me direz-vous, mais qu'en est-il d'Asterix ? Il ne va pas pieds nus et il n'a pas de baskets non plus !
Certes. Mais nous allons voir comment transformer une paire de baskets en chaussures pouvant passer sans anachronisme dans le village gaulois.

Tout d'abord, il faut un peu d'équipement :
  1. Une paire de chaussures, pas trop épaisses, pas en plastique et qui tiennent quand même bien le pied.
  2. Un rectangle de 2m sur 1m50 de suédine (pour ceux qui ne le savent pas, c'est un tissu qui imite le coté tout doux du cuir).
  3. Du fil costaud, de préférence d'une couleur qui ne se verra pas trop, genre du noir, c'est bien.
  4. Une aiguille solide (la première que j'ai utilisé m'a lâché au milieu de la première chaussure, la fourbe).
  5. J'ai aussi utilisé un fil de lin plus gros, histoire de fignoler les détails, donc si vous suivez le modèle pas à pas, prévoir aussi une aiguille à tricot, le chas permet de laisser passer ce type de fil. Et vu qu'on ne l'utilisera pas sur la basket, pas besoin de l'aiguiser ^^
  6. Un tissu pas cher, histoire de faire un patron plus facilement qu'avec du papier. Personnellement, j'ai des manches de kimono qui ont morflées, ca tombe bien, elles ne me servaient à rien.


Une fois le matériel réuni, on enfile une chaussure, et on se dit... Qu'avec une seule chaussure, on n'a pas l'air bien malin. Mais baste ! C'est surtout le moment de décider quelle hauteur de chaussure on veut. Dans mon cas, c'est "mi-mollet", mais c'est facile de faire varier ce paramètre au découpage.

Voici à peu près la forme qu'on obtient, une fois le patronnage fini et découpé :

La partie arrondie sur la gauche de la photo va jusqu'au devant du pied et celle de droite sera cachée en dessous et sert principalement à dissimuler la languette et les lacets modernes.
La partie pointue vient à l'intérieur du pied, en se rabattant par dessus la partie arrondie de gauche.
La partie démesurément grande qui s'étend jusqu'en haut de la photo est ce qui va faire la différence entre "bottine", "chaussure basse" voire "botte" pour les plus ambitieux. Vu qu'il n'y a qu'un seul coté de mon tissu qui est correct, j'ai doublé la partie supérieure, histoire que ce soit moins moche quand on voit l'intérieur et de faire en sorte que le tissu se tienne un peu plus. Pensez à coudre le rabat à l'envers, afin de pouvoir faire des points forts moches mais à la fois rapides et solides, qui seront cachés lorsque vous retournez le tissu.
Si vous voulez des petites chaussures (plus fidèles à celles d'Asterix), vous diminuez la longueur de tissu (et par conséquent celle du rabat).
Attention, si vous faites le rabat droit des deux côtés, ça fera bizarre. Si vous suivez le patron fourni, il faudra rabattre un coin coquettement vers l'extérieur. J'avoue ne pas avoir fait 36 essais pour déterminer le meilleur rendu, je me suis contenté de faire deux fois les mêmes (inversés bien entendu ^^)

Pour éviter qu'on ne voit qu'en fait votre chaussure n'est qu'une pâle imitation au nombre de fils qui dépassent dans tous les sens, nous allons découper un rectangle de quelques centimètres de larges pour beaucoup plus de long. Combien ? Ça dépend de la hauteur de la chaussure, mais il faut que cette bande parte du bout pointu (ou à peu près) jusqu'à relativement haut. Par chance pour moi, ma bandelette va jusqu'au rabat de coquetterie mentionné auparavant (pour info celle-ci fait 36 centimètres). C'est ici que j'ai utilisé le fil de lin et l'aiguille à tricot, plus pratiqu pour coudre au travers de quatre épaisseurs d'un tissu qui ne veut pas se laisser faire.
Pour vous épargner un peu de couture, il suffit de plier la bande en 3 dans le sens de la largeur : un fois en deux puis la moitié qui sera à l'extérieur encore un fois en deux, pour faire un ourlet.

Et maintenant, il ne reste plus qu'à coudre à la chaussure.
Je dirais qu'il est plus pratique de commencer par le petit bout de devant, le cache-lacets, pour le fixer sans avoir à tenter de coudre à l'aveuglette, puis de suivre le bord de la chaussure, en faisant attention à l'aiguille aux endroits que le fabricant du support a jugé bon de renforcer.
Normalement, vous pouvez coudre ensemble le bout pointu, la bandelette et la fin de l'arrondi-pour-les-lacets, sinon, c'est que vous avez mal calculé !
Je n'ai pas pu coudre le tissu sur tout le devant de la chaussure. Mais en cousant le plus loin possible des deux côtés (au pire, demandez à un petit chinois de chez Adida... ou de chez ...ike, ils sont doués pour ça), il est possible de se contenter d'un ourlet qui tiendra le tissu en place.

Si vous êtes arrivés à suivre les explications sans passer par Mourmansk et Louxor dans la même matinée, il y a des chances pour que la chaussure ressemble à ceci :


Problème, gros problème ! La chaussure reste à bailler tout ce qu'elle sait, elle refuse de se fermer ! Et il n'y a pas de passant pour les lacets prévus dans le modèle !
La solution est toute simple : il suffit de prendre un lacet en cuir (pour rester dans le thème) et de le lacet comme sur la photo ci-dessous :

Le milieu du lacet est situé sur le coup-de-pied, on fait le tour de la cheville une ou plusieurs fois, et on noue.
On admirera la bande ourlée et le petit rabat... avant de trouver les vêtements qui iront avec de telles chaussures !

Conseils gratuits en bonus : N'oubliez pas de faire vos lacets avant de refermer la chaussure, et prévoyez de quoi faire un ourlet sur tout le tour en bas de la chaussure, pour faire un travail plus propre ^^

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